mercredi 30 décembre 2015

Salut à toi 2015

Et nous voici déjà à la fin de l'année 2015.

C'est triste. Pour ma part ce fut une année folle.Complètement folle.

Il y a un an de ça, un peu plus même, novembre 2014, ma vie telle que je la connaissais s'achevait. 

Je me retrouvais forcée (et soulagée au fond, même si je l'ai compris bien plus tard) de mettre un terme à une existence dans laquelle je n’avançais pas, je ne me reconnaissais pas et pire, j'avais oublié qui j'étais.

J'étais affaiblie, abîmée, au plus bas dans mon estime personnelle, angoissée, triste... Mais j'avais une certitude...

Cela changerait, et j'avais une chance unique qui m'était offerte.

J'allais pouvoir trouver, retrouver mon vrai moi, mes vraies envies, apprendre à me re-connaitre.

Dit comme ça, on dirait que je partait faire du yoga à Katmandou, ou une retraite mouton dans le Cantal, mais non pas du tout.

J'étais tombée bas. J'avais laissé trop de mauvaises choses m'arriver, et je suis partie soigner mes plaies.

Cela n'a pas été évident. Car en effet, comment faire après presque 30 ans à se perdre en soi, pour retrouver son chemin?

D'abord je me suis reposée. Enfin, c'est le terme le plus proche que je puisse employer.

Car mon esprit n'a pas arrêté de bouillir de tout 2015.

Je ne sais plus vous dire quelles sont les étapes exactes que j'ai traversé, ni dans quel ordre elles sont venues.

On a tendance à se souvenir surtout du pire... Mais j'ai définitivement connu du bon.

Je me souviens de l'angoisse qui est arrivée en même temps que tout ce changement.

Celui qui n'a jamais expérimenté de crise d'angoisse ne devrait jamais juger qui que ce soit. Ce moment où le cœur se met à battre plus vite. Ce moment où la chaleur se fait insupportable alors que la seule chose que tu peux sentir, en plus du vide immense de l'univers autour de toi, est ton genou qui inexorablement se bloque, s'endort... Au point que tu en est sûre, tu ne sauras pas le bouger le moment venu, car ton corps, tu en es sûre, est en train de t'échapper, tu es en train de partir! Tu ne respires plus! Tu ne peux plus rien faire! Tu ne contrôles plus rien, tu vas mourir! Ou pas d'ailleurs!Mais qu'importe car c'est là, c'est maintenant, c'est intolérable, il faut faire quelque chose, mais quoi, quoi, quoi, quoi? Tu as envie de rien, de tout, mais aussi tu ne penses plus. Tu es un corps qui parle au nom de ton esprit qui va mal.

Calme toi. Respire. Gonfle ton ventre. Un, deux. Trois... Mais AAAAAH! Ca ne sert à rien: ma tête tourne! Au secours! Non arrête. Concentre toi. Tu ne peux pas mourir de peur. Respire. N'oublie jamais de respirer.

J'ai combattu mon propre corps avant de pouvoir prononcer les mots qui se cachaient derrière les maux. Avec le temps, je regrette beaucoup d'avoir eu peur de lui. De mon corps. Je ne sais pas si un jour lui et moi formeront réellement une personne, mais on y travaille.

Quand le corps a eu fini de parler, j'ai eu moi aussi des choses à dire. J'ai du apprendre. Beaucoup apprendre. Apprendre à me connaitre. Qu'est ce que j'aime faire? Qu'est ce que je trouve important? Qu'est ce qui fait de moi "moi"?

Le résultat de ce questionnement se compose de plusieurs points, dont les suivants:

- J'aime avoir un bon oreiller

-La cannelle rend tout meilleur

- Les bougies parfumées c'est la vie

Je ne sais pas, mais devoir attendre 30 ans pour découvrir le plaisir de prendre soin de soi, d'accorder de la valeur aux gens qui vous en accordent, de vivre pour soi... C'est un peu fou.

Cette année s'est déroulée avec beaucoup de douceur, de réflexion et de petites découvertes. Des larmes aussi, mais jamais inutiles.

J'ai évolué comme jamais. Je n'ai pas mûri. Je n'ai pas changé. Je ne sais pas ce que j'ai fait exactement... J'ai appris, beaucoup.

Il est, d'après moi, des moments clés qui marquent le moment où ce qui jusqu'alors était impossible devient possible. Ce moment où on prend conscience de ce qu'on veut. De ce qu'on ne veut plus. Ces questions qui paraissaient fondamentales et surhumaines fondent en plein de petites interrogations surmontables et presque douces, parce qu'on sait qu'elles sont le chemin à prendre.

2015 a été l'année où j'ai commencé à commencer.

Et merci pour ça.



dimanche 20 décembre 2015

Les cinq conteurs de Bagdad, la poésie faite BD

Je ne sais pas vous, mais moi une chose que je trouve toujours agréable c'est une bande dessinée passionnante.

J'ai été plus que comblée par Les cinq conteurs de Bagdad

Une aventure, une vraie, au sein de dessins magnifiques, de la philosophie intemporelle qui se raconte sans peser.

En gros: J'ai kiffé de ouf!!!

Déjà en soi, c'est peut-être un détail, mais cet ouvrage fait 68 pages. de quoi se répartir l'histoire sur quelques soirées, ou la dévorer en un coup, c'est vous qui voyez... Mais moi personnellement je me suis surprise à penser à l'histoire durant la journée, pressée d'être le soir et de voir comment cela continuer.

Passionnant et beau de bout en bout.



Mais que se passe t-il dans ce beau livre?

Figurez vous que nous est racontée l'épopée des cinq meilleurs conteurs de Bagdad à la recherche de conte capable de remporter le concours organisé par le calife. Ils traversent le monde, rencontrent des personnes étranges et philosophent doucement sur tout cela...

Le tout servi par des dessin superbes, fins et colorés de tons qui font voyager!


Vraiment un plaisir!

Je ne peux que vous la recommander.

Les cinq conteurs de Bagdad par Velhmann et Duchazeau aux éditions Dargaud












mercredi 9 décembre 2015

Le harcèlement scolaire, cette effrayante banalité


Je ne me considère pas comme une journaliste d'actualité. Je fonctionne à l'empathie, j'analyse avec recul, et j'aime la profondeur de jugement. Je ne suis pas là pour relater des faits que je ne peux expliquer.

En général je ne réagis pas lorsqu'il se passe un événement, parce que comme je vous le dis, sommeille en moi en philosophe qui a besoin de comprendre, de trouver le pourquoi du comment et d'exposer mes solutions par A+B...

Or, en lisant la presse aujourd'hui je me trouve face à deux faits divers qui me font froid dans le dos:

Une jeune fille de 12 ans se donne la mort, laisse derrière elle une lettre expliquant le harcèlement qu'elle subit à l'école et par extension via internet.

Une autre demoiselle de 16 ans, la même journée se défenestre du dernier étage de son collège.

Je ne vous rapporte ici pas les faits. Parce que honnêtement, la morbidité n'est pas mon loisir. J'aimerais simplement souligner un fait qu'on semble nier ici en Belgique.

Le harcèlement scolaire est une réalité. Le harcèlement scolaire tue, blesse, marque, façonne des individus blessés pour l'avenir.

Après, j'admets plus que volontiers que c'est une problématique délicate. Parce que d'une part, que pouvons nous y faire? De qui est-ce le rôle?

Des professeurs? Ces mêmes professeurs dont les interactions avec les élèves sont de plus en plus compliquées, ces professeurs qu'on accuse de tous les maux, à qui on ne fait pas grande confiance?

Les parents peut-être? J'aimerais voir ça... Comment pourraient-ils les pauvres connaitre les souffrances morales qui sont infligées à leurs enfants, trop honteux pour avouer qu'ils sont rejetés par leur communauté?

Les ministres? Là, je n'ai guère d'espoir car quand on voit le programme mis en place par Joëlle Milquet en septembre que vous pouvez consulter ici , c'est loin d'être gagné.

Pour être honnête, le harcèlement scolaire n'est pas un concept qui m'est étranger. J'ai passé de mes 12 à 15 ans à être considérée comme une folle, débile pestiférée, paumée par le reste de l'école.

Je vous assure avec la main sur le cœur que je n'ai même jamais véritablement compris les raisons d'un tel statut. Disons seulement qu'il m'a valu des humiliations quotidiennes durant des longues années. Une jeune fille très sympathique de l'époque avait par exemple rédigé une pétition pour que je sois expulsée du cours de dessin de l'académie de ma ville. Si elle passe par là... (Salut Catherine je t'emmerde, toi et ton relooking dans le Flair bien ridicule il y a quelques années.)

Mais j'imagine que j'ai eu la chance de vivre à une époque sans internet...

Je n'ose pas imaginer la méchanceté des enfants, ni l'effet dévastateur sur le moral que cela a quand c'est de manière incessante.

Pourtant, j'aimerais. J'aimerais trouver un terrain de discussion avec ces enfants. Je pense qu'il faut les aider ABSOLUMENT, ils n'ont actuellement rien pour se défendre, pour prendre la parole.

Mettons nous dans la tête qu'il n'y a pas de petite querelle. Se sentir mal à 12 ans c'est tout de même se sentir mal, et tout le monde n'a pas la chance ou la capacité de relativiser. Combien d'entre nous ont fait des actions qui leur semblaient normales ou anodines sur le moment, sans imaginer les conséquences que cela avait sur autrui?

L'ouverture du dialogue doit se faire!

A cette époque où les différences deviennent de plus en plus sujet de débat. On les adore, les admire, les prône tout en se retrouvant avec le FN qui cartonne tout en France!

Je ne prétends pas avoir la solution. Ou du moins si, je sais qu'elle passe par le dialogue. Elle passe par ce moment où on arrêtera de croire qu'il ne faut pas responsabiliser nos enfants sur le bien et le mal. On donne de plus en plus d'outils aux enfants sans leur donner les limites qui viennent avec.

Le jour où on nous laissera parler aux enfants, qu'on cassera les cages dorées et intouchables que deviennent les écoles en matière de dialogue, et bien ce jour là on pourra commencer quelque chose.

Les gars, si ça vous intéresse, je suis toute prête à venir vous parler...

On peut trouver une solution ensemble, mais un premier pas ce serait quand même d'en parler.






Je vous laisse avec un gif, parce que, quand même, les
gifs c'est un peu la vie!







Online girl

Salut, salut!

Moi-même en direct de l'ère moderne, puisque ceci est un post via iPhone! 👍🏻 

Incroyable non? Je suis dans le train, il y a des gados (mi gamin mi ado) qui courent autour de moi... Parce que c'est fait pour ça les trains, c'est bien connu. C'est the place to be pour un chat perché géant. 🙄 
Je ne sais pas si les emojis apparaîtront sur le blog, sinon je viens d'en mettre un qui roule ses yeux au ciel, ce qui correspond bien à mon avis sur ces dit djeuns.  

Voilà, j'arrive à la fin de ce post! J'embrasse le XXI siècle et sa technologie sans borne. La prochaine fois ce sera à bord d'une fusée pour mars comme on est parti!

Salut les lous🤘🏻👄🐺

jeudi 3 décembre 2015

Ho hisse!

Voilà, deuxième article! 

Pas mal, pas mal. Si vous saviez comme je suis crevée, vous comprendriez à quel point ces lignes sont un exploit.

J'ai fait mon baptême d'enseignement aujourd'hui: J'ai donné des cours d'anglais!

Conclusion? C'est un métier. Un vrai. 

Attention, je n'ai pas planté comme une totale nulle non plus, mais je ne peux que remarquer que ce n'est pas parce que tu parles une langue fort bien que tu es capable de transmettre cette capacité à l'infini...

Tout a commencé je crois quand j'ai buggé sur les consonnes et les voyelles. Impossible de me rappeler lesquelles étaient les lesquelles.

Puis, j'ai voulu expliquer la formation du simple past (prétérit comme on dit en mode "je m'y connais") et j'ai juste réussi à expliquer que "ben tu mets ed à la fin..." C'est pauvre comme explication.

Ensuite, je lui explique que les verbes irréguliers sont fondamentaux à maîtriser!
"Tu as la première colonne c'est l'infinitif, la deuxième pour le passé et la troisième pour... Euh pour quoi déjà?".

J'avoue que si ils veulent du tout beau tout propre, je suis un peu à côté de leurs attentes. Mais bon, je ne suis même pas déprimée, parce que c'était le premier cours, et que je suis en train de trouver plein de joyeux exercices à faire samedi, où j'ai deux heures au pays Merveilleux de Shakespeare à passer.



Mais ça me rend trop surprise de me dire que certaines choses sont compliquées pour d'autres quand moi je comprends tout! Finalement, à savoir, on arrête de se demander le pourquoi du comment! On prend confiance, on devient paresseux! L'eau bout à 100°c, basta cosi, je le sais et je vis avec!

L'anglais c'est pareil! Because that's the way it is child... Cette explication est très bonne, puisque c'est moi qui la donne, na.


Enfin, je suis mentalement et physiquement disloquée. J'ai l'anglais à fleur de peau! Là, comme je vous écris, j'écoute de la musique et je suis en mode traducteur automatique.

I can't feel my face when I'm with you, but i love it...

Tu n'es plus capable de de sentir ton visage en ma compagnie mais tu aimes cela! Oui! C'est cela que ça veut dire! Can't de l'incapacité! When! Quand!

Dézinguée je vous dis.











mercredi 2 décembre 2015

Hello!

Bonjour à tous!

Je m'appelle Sophie, j'ai trente ans et je suis journaliste, tant que faire se peut du moins.

Alors, là je travaille à la radio RCF à Namur en tant que bénévole, mais je vous assure que cela demande quand même du travail. J'ai une petite rubrique qui s'appelle "Le clin d’œil des régions" qui passe du lundi au vendredi à midi et à 18h30.

Alors globalement il s'agit de deux événements choisis par moi  (ou par la radio) auxquels j'invite les auditeurs à participer. C'est plutôt drôle, en tout cas moi je m'amuse bien!

Pour l'année à venir, la radio aimerait bien faire du direct sur le temps de midi, et aimerait que je fasse partie du projet, ça m'emballe évidemment, ça doit être un truc de OUF de faire de la radio en live, je veux voir ça!

Bon, j'ai d'autres projets pour 2016, mais par superstition je préfère ne pas en parler tant que ma signature n'est pas apposée au bas d'un papier!

Bref, je me suis dit, ma grande, si tu veux vivre de ta plume, il faudrait peut-être montrer le pourquoi du qui, du comment du où aux gens, potentiels employeurs... D'où la naissance de ce nouveau projet:

The Fervid Fox 

Que nous traduirons en français par:

Le Renard Passionné

Ce qui n'est pas mal, mais un peu trop taverne du moyen-âge à mon goût. Je vois bien un brigand borgne vous donner rendez-vous au Renard Passionné à minuit, il aura ce que vous recherchez, contre dix pièces d'or.

Du coup, on anglicise le machin, et here we go! Me voilà partie pour exposer mes idées, mon petit style, et voilà les amis! Souhaitez moi bonnechance, je ne suis pas la plus appliquée des personnes.




        BUH-BYYYE!!!! On se revoit bientôt!